C’est avec un léger retard (j’étais très occupé à fabriquer vos bijoux) que je vous présente le stage d’Ysothé. En juin 2021, il est, comme je le demande à tous mes stagiaires, arrivé avec un projet de son cru : une broche chimérique. Une fleur au corps de femme dont le prolongement devient un serpent à deux têtes, tenant une gemme. Beaucoup de symboliques dont l’artiste pourrait parler.
Le travail commence : sculpture du corps principal en pâte à modeler noire. On utilise une plaque de plexiglass comme calque pour le modelage.
Une astuce, quand il fait chaud, la pâte à modeler devient molle et marque trop facilement. Il faut la tremper dans l’eau froide avec ou sans glaçon pour la durcir. Lorsque le modelage du corps est satisfaisant, au lieu de le reproduire dans un bloc de cire, il va être moulé.








Le plâtre est cassé pour démouler la cire. Notre cire est nettoyée et poncée quand la forme extérieure est terminée, commence l’évidage. On évide une cire pour alléger la fonte et le poids. Cette opération est plus facile sur cire que sur métal. Par transparence la teinte de la cire indique son épaisseur, telle une carte géographique des reliefs : plus elle est claire plus elle est fine.




Retour à l’étude : la suite du corps prend forme. Toujours à l’étude, au marqueur il simule les écailles pour se faire une idée du rendu, des dimensions et de la répartition. La sculpture doit donner le sentiment que la broche rentre et sort du vêtement.




À la fin du stage, l’étude d’un premier jet du volume est terminé. Ce genre de travail est souvent ajusté et révisé en cours de fabrication. Si quelqu’un souhaite voir la suite, il faudra la commander à son créateur, ou juste découvrir son univers sur Instagram : Ysothe.art.du.joaillier (je vous invite à découvrir sa pièce de BMA qui mérite le coup d’œil).



